1. |
Ils enlèvent des lamas
03:12
|
|||
Ils enlèvent des lamas
La nuit quand il fait sombre
C’est leur petit plaisir
La nuit quand il fait sombre
Ils enlèvent des lamas
Dans leurs soucoupes volantes
Et au petit matin
Ils kidnappent des lapins
Ils détruisent des perruches
À la kalachnikov
C’est leur petit délire
La nuit quand c’est humide
Ils détruisent des perruches
À la kalachnikov
Et puis…
Ils décomposent nos vies
Ils font des blagues trop nulles
Sur des gens qui sont gros
C’est leur petit plaisir
De se moquer des gros
C’est cruel
C’est marrant
C’est facile, ouais,
Ça les détend
Ils jouent à La Bonne Paye
Avec délicatesse
Ils attirent des enfants
Avec de la magie
Ils les emmènent ensuite
Sur la planète des huitres
Pour repeupler leur monde
Et les gens sont heureux
Ils rendent des truites jalouses
(ils fournissent les pylônes)
Ils sont érotomanes
(ils se prennent pas la tête)
Ils se lavent les épaules
(ils gobent des pamplemousses)
Au lieu de faire une tourte
(ils élèvent le niveau)
Ils détruisent la Pologne
(ils croient que c’est ta sœur)
Ils fabriquent un kayak
(ils oublient de rêver)
Ils destructurent le monde
(ils chatouillent des vieilles dames)
Ils commandent une pizza
(ils pensent à toi souvent)
Ils déguisent les enfants
(ils coiffent leur barbe douce)
Ils dévorent les enfants
(ils s’épilent les sourcils)
Et ensuite seulement
(quand tout n’est plus que vice)
Ils libèrent les lamas.
|
||||
2. |
||||
Elle pensait pouvoir lui écrire
C’est évident
Elle pensait pouvoir lui dire
Lui dire tout
Maintenant
Si elle ne lui répond pas
Ce sera la guerre
Si elle ne lui répond pas
Si elle n’est pas là
Elle a oublié son chargeur
Dans le cabinet d’avocats
L’amour va t’il pouvoir survivre?
Trois-cent millions de copains
Au bout du doigt
Et finalement un seul vraiment de bien
Mais elle n’est pas là
Elle a oublié son chargeur
Dans le cabinet d’avocats
L’amour va t’il pouvoir survivre?
Peut-elle vraiment disparaître
Même inconsciemment?
Un petit oiseau s’envole au lointain
Et c’est beau
Elle a oublié son chargeur
Dans les profondeurs de ses rêves
Et l’amour n’a plus à survivre
Remplacé par des pandas
|
||||
3. |
||||
Je souhaite la mort de l’entreprise familiale qui a baptisé son fils Blaise
Je n’en ai pas honte, j’ai le droit si je veux
J’ai déjà chopé un cancer
De la part de l’entreprise familiale qui a baptisé son fils Blaise
J’ai gâché trois fois ma vie, j’ai perdu femme et amis
Car je me suis mis à boire mais je ne suis pas parti
De l’entreprise familiale qui a baptisé son fils Blaise
Et j’ai perdu mes cheveux, et j’ai perdu mes enfants
Mais je n’ai pas lutté, non, pas un seul instant
Et quelque part ma vacuité m’émeut car je ne sers à rien
Dans l’entreprise familiale qui a baptisé son fils Blaise
Et quelque part ma vacuité m’émeut car je ne suis pas seul
Dans l’entreprise familiale qui a baptisé son fils Blaise
Et n’en déplaise à tous ces cons
Je n’ai pas perdu la raison
J’ai simplement envie qu’ils paient
Et qu’ils regrettent leur entreprise
Comme je regrette mes enfants
Moi qui ne les aimait pourtant pas tellement avant
J’ai simplement envie qu’ils paient
J’ai simplement envie qu’ils pleurent
Je veux qu’ils comprennent bien comment
J’suis devenu con et violent
Comment j’ai perdu mes enfants
Quand ils m’ont offert ce cancer
Le petit garçon se rappelle de ses rêves
De cet homme malheureux lui disant des choses sales
De sa maman qui crie, de son réveil brutal
Le petit garçon pleure et c’est bien fait pour lui
Le petit garçon se rappelle de ses rêves
De son papa pendu par dessus la baignoire
De sa maman en sang couchée sur le trottoir
Tout a l’air tellement vrai
Comme ce chien à huit pattes urinant dans ses yeux
Ces policiers en sueur dans leur automobile
Observant la voisine qui te caresse les jambes
Et cet homme malheureux qui a perdu sa femme
Qui lui avait-elle dit avant de disparaître
Et pourquoi ton papa n’a-t-il d’un coup plus la même tête
Le petit garçon se rappelle de ses rêves
Une petite voix l’appelle
« Je te déteste Blaise »
Du visage de sa mère caché dans les poubelles
Dans les tripes de son père il voit la vérité
L’entreprise familiale doit brûler
|
||||
4. |
Danse avec toi
04:52
|
|||
Oublie le ciel et les licornes
Les pots de chambre et cet alcool
Qui t’avait permis d’oublier la cruauté
Oublie les voitures électriques
Oublie les replis stratégiques
Oublie ton corps, ta maladie
Oublie tout tes putains d’amis
Danse avec toi
Oublie la charrue et les bœufs
Oublie la France, oublie le feu
Oublie ceux se disant heureux
Dans le désert des cieux
Oublie les personnes défectueuses
Les situations adipeuses
Oublie la mer, oublie le sable
Oublie tes peurs incontrôlables
Danse avec toi
Et quand l’envie sera partie
Et que le monde sera joli
Oublie le monde
Oublie cette personne incroyable
Qui t’avait souri à Dunkerque
Oublie ses lèvres
Jusqu’à ce que le firmament
Ressemble un peu à ta maman
Oublie le monde
Tu vois bien que les oies sauvages
Dévorent tes yeux sur le rivage
Oublie ses lèvres
Oublie de disproportionner
De déresponsabiliser
Oublie d’entendre, oublie de suer
Oublie ce sang sur la chaussée
Oublie les sots et les benêts
Oublie tout ceux qui disent jamais
Et dans plusieurs millions d’années
Rappelle-toi bien de m’oublier
En attendant oublie ses lèvres
|
||||
5. |
Ô Burundi
03:36
|
|||
Ô Burundi,
Comme je t’aime
Ô Burundi,
Tes montagnes douces
Tes forêts de feu
Tes rivières de mousse
Tes poissons heureux
Ton ciel fabuleux
Nous sommes tous des enfants joyeux
Au Burundi
Ô Burundi,
Comme je t’aime
Ô Burundi,
Tes femmes infidèles
Tes moments de vide
Tes factions rebelles
Tes guerres inutiles
Ton utopie morte
Tes croisières de rêve
Tes automobiles…
Ô Burundi,
Tu me manques tellement
Ô Burundi,
Te rappelles-tu de nous
De ces moments idiots
De ce flash permanent
Des morts dans notre dos
Comme si nous n’étions jamais partis
Du Burundi
|
||||
6. |
Dans la locomotive
03:19
|
|||
Elle attend sa maman
À côté du feu rouge
Dans la rue des copeaux
Ça fait plusieurs semaines
Elle attend sa maman
Parée d’un manteau sombre
Légèrement entrouvert
Ça fait plusieurs semaines
Sa maman est partie dans la locomotive
Elle attend sa maman
À côté de la gare
De la rue des copeaux
Ça fait des mois déjà
Elle attend sa maman
Maquillée comme jamais
Si ces hommes s’arrêtaient
Si ces hommes la guidaient
Sa maman est partie dans la locomotive
Et elle a prévu du beurre
Pour faire couler les heures
Dans un sandwich gris
Une métaphore inouïe
Et elle a prévu du beurre
Pour camoufler ses pleurs
Mets du gras dans ta vie,
Mets du gras dans ta vie!
Elle a prévu du beurre
Pour contrer le malheur
D’être toute seule ici
C’est tellement fatiguant
Elle a prévu du beurre
Pour ne plus compter les heures
De sa vie qui s’enfuit
Car Brigitte est partie
Elle attend sa maman
Du côté de la gare
De temps en temps elle monte
récolter des indices
Sur sa maman qu’est partie dans la locomotive
Où pensait-elle aller?
Qui croyait-elle duper?
Qui voulait-elle quitter
dans la locomotive?
Elle attendra toujours
Avec ces hommes hideux
Qui lui donnent à manger
en échange de baiser(s)
Sa maman reviendra-t-elle dans la locomotive?
Hors pendant ce temps là
Dans la locomotive
Sa maman joue à la
Roulette abdominable
Avec les koalas
De la locowawa
Perdue au valhalla
Maman te revoilà
Et voilà…
Et voilà…
T’as vu?
|
||||
7. |
Antimasturbation
02:14
|
|||
Antimasturbation, t’as décidé trop vite
Antimasturbation, où crois-tu que t’habites?
Dans tes rêves de porc,
tes rêves de porc,
tu fais le mort
Mais t’es pas obligé
De faire tout comme ton père
Non t’es pas obligé
Tu peux aimer ta mère
Antimasturbation, t’as tout quitté trop vite
Antimasturbation, où crois-tu que t’habites?
Dans tes rêves perdus,
tes rêves perdus,
tu n’en peux plus
Mais t’es pas obligé
De faire voter comme un fou
Non t’es pas obligé
Fais-toi donc des bisous
Antimasturbation, tu délires à pleins tubes
A quoi bon, à quoi bon, décider où t’habites?
Dans tes rêves calins,
tes rêves éteints,
sont si vilains
Mais t’es pas obligé
D’être un tel salopard
T’étais pas obligé
Mais maintenant c’est trop tard
T’aurais pu t’amuser
Avant d’être sénile
T’aurais pu t’éclater
Et nous laisser tranquille
|
||||
8. |
Princesse Michel
04:00
|
|||
Micheline,
dans ta verge flamboyante tu vois des fleurs pousser
Mais Michel,
dans ton corps et dans ton âme il n’y a pas d’étranger
Oh Micheline,
là où te poussent tes désirs vivent de gros sangliers
Qui te crient:
« Micheline, je crois que tu n’es pas viril »
Mais Micheline,
dans ta verge flamboyante tu vois des orchidées
Oh Micheline,
c’est merveilleux toutes ces fleurs qui poussent dans ton prépuce
Oh Michel,
n’aies pas honte de toutes ces graines,
de tout cet amour à donner
Micheline a des canards dans sa culotte
Et elle les montre à son papa
Ses canards, dans sa culotte, pour son papa
Micheline,
n’aies pas honte de ton papa, tu mérites mieux que ça
Car Michel,
c’est lui qui a peur de toi et c’est si romantique
Oh Micheline,
ne fait plus couler tes yeux, le monde n’est pas si triste
Oh Michel,
il est temps que cela cesse, tu es la plus belle des princesses
Micheline a des canards dans sa culotte
Et elle les montre à son papa
Ses canards, dans sa culotte, pour son papa
|
||||
9. |
Le miracle de l'asperge
02:53
|
|||
Il était précisément minuit
Quand les hommes décidèrent
D’abandonner l’asperge
Ce fut une décision difficile
Tant il est vrai que le commerce de l’asperge
Fut une activité prépondérante dans l’essor économique exceptionnel qu’ils connurent jusqu’ici.
Les asperges étaient devenues maudites
Souillées, dévastées,
Par un mystérieux virus
Arrivé sur la Terre par le biais d’une météorite
De couleur ocre
Et quiconque, je dis bien quiconque goûtait à ces asperges infectées avait des bébés chauves
C’en était trop pour l’homme
Et ce fut la mort dans l’âme
Qu’il abandonna l’asperge
Sur une aire d’autoroute
En bordure de Mayenne
L’asperge y est toujours
Agonisant sans fin
Ironisant, joyeuse,
Sur son curieux destin
Et au bout de plusieurs années les hommes ont oublié l’asperge
Ils ont oublié sa teneur, ses dimensions et son allure
Combien elle était savoureuse, combien elle les rendait heureuses
Ils sont comme ça, les hommes, ils oublient tout très vite
Comme on oublie la couleur des tes cheveux ce matin là
Comme on oublie ton regard qui scintillait derrière la vitre
Comme on oublie ton odeur et cette mélodie tranquille
Comme on oublie l’amour, on oubliera l’asperge
Comme on oublie l’impression d’un souffle chaud pendant l’hiver
Comme on oublie ces oiseaux qui gazouillaient sur le platane
Comme on oublie la vision de ce vieil ami qu’on enterre
Comme on oublie ses rêves, on oubliera l’asperge
On oubliera la misère et cet étrange gouvernement
On oubliera la douleur de s’imaginer convulsif
On oubliera ces envies de se sentir enfin nous mêmes
On oubliera l’asperge en bordure de Mayenne
|
||||
10. |
||||
Personne ne vieillit chez ta mère
Ça fait rire les oiseaux mais ça fait pleurer les abeilles
alors ils font de la musique pour s’abriter du vent.
Les êtres humains ont peur de ce vent qui les décoiffe,
de ce vent sauvageon qui t’agrippe le jupon.
Alors ils font de la musique et c’est très bien comme ça.
Les gens sont bien contents car ils font de la musique
Alors ils font de la musique pour faire plaisir au monde.
Allez dis-le que t’es content.
Bien des années après le spectacle continue.
Tout le monde est mort dans le public, aucune fausse note à déplorer.
Ils ont joué de la musique pendant plusieurs millions d’années
et le monde s’est mis à danser jusqu’à son épuisement total.
Ils ont fait de la musique et c’était très bien comme ça.
Les gens étaient contents car ils faisaient de la musique.
Et ils ont fait de la musique pour faire plaisir au monde
jusqu’à son épuisement total.
Et le temps passe, passe, passe, cet enculé.
Et les années passent et les petits enfants,
personne ne vieillit chez ta mère.
Et les années passent et les gros éléphants,
personne ne vieillit chez ta mère.
Et personne ne souhaite vraiment devenir vieux chez ta maman.
Alors là non mais qu’a-t-elle fait, quel est son terrible secret?
A-t-elle brûlé ta dulcinée un beau soir de pêche aux crevettes?
A-t-elle perdu la tête au moment même où tu lui demandais son avis sur la situation sentimentale tendue entre ton oncle et la boulangère de la rue Louis Rupin le 24 avril 1996?
C’est un fait depuis des années,
personne ne vieillit chez ta mère.
La vaisselle et l’évier, les boulons, le plancher,
personne ne vieillit chez ta mère.
Je suis le trompettiste et je passe dire bonjour.
Je ne viens pas vieillir je viens simplement dire bonjour.
Je suis le trompettiste et je ne suis pas un menteur.
Si j’étais un menteur je dirais que je suis du gigot.
Je suis le trompettiste, un personnage profond.
Je viens pour n’apporter aucune réponse à tes questions.
Je suis le trompettiste mais je reste un mystère.
Je ne viens pas vieillir, d’ailleurs je ne vieillis jamais.
Je suis le trompettiste, un ami du pouvoir.
Je viens pour t’assurer qu’il n’y a aucune crainte à avoir.
Je suis le trompettiste mais ne te méprends pas.
Je ne viens pas vieillir, cela ne m’intéresse pas.
Car moi je suis dans les affaires.
Je sais très bien où est ta mère.
Elle est dans le
Car moi je suis dans les affaires.
Je sais très bien c’que vaut ta mère.
Car moi je suis dans les affaires.
Je clarifierai ce mystère.
Je ne suis pas quelqu’un de bien
car moi je suis un trompettiste.
|
||||
11. |
L'Amour
03:08
|
|||
Qu’en est-il de nos jeux juteux?
Qu’en est-il de nous deux, madame?
Qu’en est-il de nos accords mielleux?
Qu’en est-il de nous deux, Saddam?
Madame! Où c’est qu’il est, l’amour?
Saddam! Faudra-t-il que je courre
Madame! Pour attraper l’envie
Saddam! Dans votre foutu mépris?
Qu’en est-il de ces vallées dodues?
Que sont-elles devenues, madame?
Où te situes-tu dans ces sentiers velus?
Où as-tu disparu, Saddam?
Madame! Où c’est qu’il est, l’amour?
Saddam! Quel est ce vilain tour?
Madame! Je vous retrouverai
Saddam! Dussé-je me trépaner
Je vous retrouverai près d’un bosquet humide
Et nous fêterons ensemble l’apogée de l’amour
Et les petits oiseaux cachés dans le bosquet
Viendront nous retrouver pour célébrer l’amour
Et nous ferons l’amour tous ensemble sous la lune
Et la lune elle aussi viendra lécher la nuit
Rappelle-toi, madame, nous étions si féroces
Ne m’oublie pas, madame, ce serait bien trop triste
Je vous promets, madame, je vous retrouverai
Et nous ferons l’amour avec...
|
IMPOSSIBE Rouen, France
C’est l’ultime tentative de fuir la réalité, les rapports de force cataclysmiques, le temps qui emporte tout, les amours
qui s’épuisent.
Tout est permis: la virulence du rock, l’inconséquence de la disco, les substance psychosensorielles.
Tout dans le but d’inventer un monde refuge innocent, un parc d’attractions magiques, une illusion étanche.
Mais ça ne marche pas.
Serait-ce impossibe?
... more
Streaming and Download help
If you like IMPOSSIBE, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp